Tuesday, April 7, 2015

Mes Fidèles Chaussures

De retour!

Je suis de retour! J'ai enfin surmonté la torpeur vespérale subséquente à mes entraînements, et... 

Euh, en fait, pas vraiment. Je me suis entraîné hier, mais j'ai si mal dormi la nuit dernière que je n'ai pas dû me reposer suffisamment. Quand je suis rentré cet après-midi, j'ai fait une sieste de 16h à 19h. Du coup, j'ai un peu d'énergie ce soir. 

Pour preuve que je ne me ménage pas à l'entraînement, voici une vidéo de moi prise par Justine hier. J'y ai 110 kg sur le dos.


Mais ce n'est pas de cela que je veux parler aujourd'hui, même si le sujet du jour n'est pas sans rapport avec mon entraînement d'hier (j'y viendrai en temps voulu).

Froid aux pieds/Plus froid aux pieds

Le premier hiver que j'ai passé en Suède,  en 2011-2012, m'a appris ce que voulait vraiment dire "avoir froid aux pieds". Il m'a aussi appris que les Suédois font de bonnes chaussure de sport fourrées. Enfin, qu'ils les conçoivent, avant de les faire fabriquer en Chine.

Je m'en suis procuré une paire, qui est vite devenue ma paire de chaussures préférée. Je l'ai portée tout l'hiver, et une bonne partie du printemps (la partie pluvieuse). En été, je l'ai remisée, et remplacée par des gants de pieds (mais c'est un sujet pour un autre jour). Puis je l'ai ressortie à l'automne, et usée jusqu'au printemps suivant.

Mes vielles chaussures, sans les lacets (cf. infra)
Comme je passais mon temps à vélo, je n'usais pas beaucoup la semelle. Quand leur troisième hiver est arrivé, elles étaient un peu mal en point (la fourrure synthétique s'était tassée, et le haut de la tige, à la cheville, s'était usé au point d'en laisser voir la bourre, à force de mauvais traitements -- je n'ai jamais perdu l'habitude de retirer mes chaussures en les poussant l'une contre l'autre).

Qu'à cela ne tienne, je les réparai. Avec du ruban adhésif. Et je les portai encore un automne, un hiver, et un début de printemps.

Avec le temps, annoncer que j'allais les remplacer était devenu un gag récurrent. Je demandais à Arja de les emporter lorsqu'elle irait vider les poubelles, et elle les emporterait. Aux pieds. Leur gagnant ainsi un sursis de quelques jours. Où je continuerais à les porter...

Nouvelles chaussures

A la fin de l'automne dernier, j'ai finalement remplacé mes vielles chaussure par un nouveau modèle. La semelle, trop usée, commençait à prendre l'eau. Mais elles n'avaient pas fini de me faire de l'usage.

En effet, les lacets du nouveau modèle n'ont tenu que quelques semaines. Je me suis félicité d'avoir gardé ma vielle paire, dont les lacets, différemment conçus, sont une sorte de cordelette de nylon dans une gaine tressée.

(Curieusement, mes efforts pour trouver des lacets de ce type, mais neufs, se sont soldés par un échec. Ce qui aura son importance par la suite.)

J'ai continué à porter mes vielles chaussures (sans lacets, donc) pour aller faire la lessive, dans la laverie commune (qui mériterait son propre post), ou vider les poubelles (suivant l'exemple d'Arja, donc). Après tout, elles étaient si faciles à passer, et à enlever, et si bien faites à mon pied. Et encore chaudes, confortables même pieds nus, etc.
Les nouvelles et les anciennes
Les avoir remplacées n'avait donc pas épuisé mes raisons de les conserver. Comme une pièce de musée. A ce point-là de décrépitude, l'attachement n'était plus que sentimental. Mais bon.

Boucle (mal) bouclée

Il y a quelques jour, la gaine des (vieux) lacets de mes (nouvelles) chaussures s'est usée au point d'en laisser paraître l'âme. Lorsque je les lace, la gaine joue sur l'âme, se tasse, et rend le bouclage des lacets particulièrement fastidieux.

Donc, hier, lorsque j'ai décidé d'aller travailler quelques heures avant d'aller m'entraîner, réfléchissant qu'il n'y aurait personne dans mon couloir, et probablement dans le bâtiment (le lundi de Pâques est encore fort heureusement férié ici), et que j'aurais à passer, enlever, et re-passer mes chaussures un certain nombre de fois, je me suis dit "pourquoi pas", et j'ai enfilé ma vieille et fidèle paire de chaussures pour un dernier (?) tour en dehors du voisinage.

Ce qui me ramène au sujet évoqué au début de ce post: devrais-je m'inquiéter de préférer mes vieilles chaussures à mes nouvelles, parce que je n'aurais pas à les délacer avant un entraînement (et à les lacer après), au cours duquel je m'apprête à fléchir les jambes de manière répétée avec 110kg sur le dos?